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"Mon enfant n'a pas pleuré!"


        Pour nombreux d’entre nous, ce lundi 2 septembre est synonyme de rentrée scolaire ! Ces journées sont rarement neutres en émotions, que cela soit pour les enfants mais surtout pour les parents !

        Il y a en effet une tendance à focaliser l’attention sur les émotions des enfants, en ayant peu ou pas conscience de nos propres ressentis ! Il y a également une tendance à mesurer ces émotions avec comme phrase de réussite parentale : « il/ elle n’a pas pleuré ! ».


        Mais pleurer n’est pas forcément suspect, et ne pas pleurer n’est pas forcément synonyme d’un enfant qui est parfaitement bien dans ses baskets. C’est juste que certains enfants ont besoin d’extérioriser par les pleurs et que d’autres l’exprimeront différemment (peut-être en étant plus fatigué le soir, en se renfermant un peu plus sur eux-mêmes que d’habitude etc.). Et l’expression des émotions des enfants ce jour là n’est pas juste le fait de leur propre sensibilité. Ils perçoivent tout l’environnement et peuvent donc être submergés par cet afflux d’information et d’émotions (l’école- qui est peut-être un nouveau lieu-, les autres enfants et leurs émotions, les autres parents et leurs émotions, et même les maîtresses et maîtres qui ont aussi des émotions en ces jours de rentrée !).


        Quant à nos ressentis en tant que parents, il est important d’essayer d’en être conscient, d’autant plus que comme pour nos enfants, ils ne sont pas forcément si clairs en nous.

        On peut avoir par exemple :

-           On peut avoir des sentiments de libération et de culpabilité (on a passé tout l’été avec eux, on est enfin ravi de ne plus les avoir avec nous, tout en se sentant coupable de ressentir cela)

-           On peut ressentir de l’angoisse et de la tristesse car on laisse notre enfant dans un nouvel environnement et on a peur pour eux.

-           On peut aussi ressentir de la colère car notre enfant n’est pas avec ses ami(e)s (un petit point ici : nos enfants sont bien plus malléables et s’adaptent bien plus facilement que nous. Pour autant on ne rationnalise pas cette colère et on l’accueille tranquillement et honnêtement).


        Ce que j’essaie de montrer ici c’est qu’on peut être traversé par de nombreuses émotions contradictoires (en apparence) sans trop savoir ce qui nous arrive et que c’est parfaitement naturel. En en étant conscient, on enlève déjà une couche sur nos enfants puisqu’on se rend compte qu’on la partage avec eux, ce ne sont plus juste eux qui sont les porteurs de ces émotions.

        On peut également dire à nos enfants comment on se sent de façon très tranquille, peut être même partager des souvenirs que l’on a de nos (premiers) jours à l’école. Je suis un fervent partisan de l’honnêteté avec les enfants pour désamorcer les émotions. En parlant de mon ressenti avec mon enfant, je ne cherche pas à obtenir qu’il ne pleure pas, mais je remets les émotions à leur juste place tranquillement.


        Pour terminer, je préciserai deux choses :


-           La rentrée peut évidemment se passer plus tranquillement pour certains que pour d’autres et il n’y a pas de commentaire à faire là-dessus.

-           En tant que parent, ma vie est exactement comme la vôtre : pleine de joie mais également pleine de moments difficiles où je suis débordé !







 

 
 
 

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